La maturité n’a pas d’âge dit-on, elle est encore beaucoup plus grande quand elle se cultive au fil du temps. C’est ce qui défini le mieux la carrière musicale de l’artiste Fally Ipupa N’simba. De « Droit chemin», son premier album au septième, « Formule 7 », sorti le 16 décembre, Fally Ipupa a brisé tous les codes, naviguant entre les styles Ndombolo, Skouss, Afro-pop, Pop-urbaine et la Rumba. Un univers musical que celui qui a fêté ses 45 ans le 14 décembre dernier appelle « Tokoss musique ».
Considéré comme magique ou sacré, le chiffre « 7 » qui porte en partie le titre de l’album de celui, dont chaque chanson à succès correspond à un sobriquet vient une fois encore prouver sa grandeur. Dicap La Merveille, El Maravilloso, El Mara, El Rey Mago, 3x Hustler, The King, Aigle, El Profesor, Empereur 4K sont les innombrables surnoms de Fally Ipupa.
La grandeur et la dimension interplanétaire de l’artiste est visible dans les faits. Le concert au stade des Martyrs de Kinshasa le 29 octobre dernier, célébrant ses 15 ans de carrière, en est une preuve palpable. Même si on déplore le décès de onze personnes, l’ex-sociétaire du Quartier Latin international de Koffi Olomidé est devenu le premier artiste Congolais à livrer un concert guichet fermé dans ce stade mythique de 80.000 places. C’est ce stade qui a abrité le combat du siècle entre Mohamed Ali et George Foreman le 30 octobre 1974. Et depuis la fameuse phrase « Ali boma yé ! » (Ali tue le) est restée dans les annales. 48 ans après ce combat, on pourra dire, comme Mohamed Ali, Fally Ipupa a fait fort.
Retour aux origines de la Rumba
« Formule 7 », le 7e disque de la carrière du natif de Bandal est le 5e consacré à la rumba. Comme il sait bien le faire, Ipupa a encore fait voyager son public dans le monde amoureux. L’artiste chante l’amour qu’il mélange à la mélancolie avec des belles paroles en français et en lingala, une des langues nationales congolaises que plusieurs estiment la plus belle du monde. Sa marque déposée. Le tout sur des rythmes ou les déhanchées ont droit de citer.
« C’est un album calibré pour les gens qui aiment la rumba congolaise », dira t-il au micro de RFI. Mélange d’amour et de mélancolie, « Formule 7 » est un retour à la Rumba. « Avec Formule 7, je reviens à la source, à la structure de base de la rumba, tout en amenant ma touche personnelle avec des accords et des arrangements. »
« Une rumba facile à comprendre et à chanter pour tout le monde »
« Les ingrédients phares de la rumba façon Fally Ipupa sont : une belle guitare avec beaucoup de mélodies mélancoliques et de belles paroles d’amour. Il s’agit aussi de bien chanter (rires) ! C’est vraiment de la rumba pure. Une rumba chantée, une rumba facile à comprendre et à chanter pour tout le monde », a-t-il martelé. Des titres longs, des Libanga (chansons dédicaces) propres à la rumba, on retrouve tout sur cet album. Ce disque de Fally Ipupa est un triple album avec 31 titres rumba, une première, 4 ans après le succès de l’album « Control ».
Se Yo, Science Fiction, Alliance, Seul amour, Doc Jeff, VIP, Mayday, Noctambule, Marlène, SL, Lady D, Date d’anniversaire ou encore Garde du cœur où il est en duo avec la chanteuse camerounaise Charlotte Dipanda sont les quelques titres phares de cet album.
Dans le titre « Noctambule », sur ce nouvel album, la star congolaise fait l’éloge de la gent féminine et se demande : « Sans le fleuve Nil que deviendrait l’Egypte ? « Désert » reprend le chœur. Ainsi, nous aussi on se demande, Sans Fally Ipupa que deviendrait la musique congolaise ? Elle ne sera pas un désert, c’est sûr. Mais il aura laissé un vide ou un trou intergénérationnel.
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