La musique africaine est polyrythmique. Elle associe plusieurs instruments de musique tels que le balafon, la kora, le tam-tam, les castagnettes, la flûte, la calebasse et bien d’autres.
Alors qu’elle s’est inspirée de l’art des griots qui sont des conteurs traditionnels qui véhiculent oralement la mémoire de leur peuple, cette musique a bien évolué avec le brassage culturel et les nouvelles méthodes pour faire la musique.
C’est ainsi que, malgré cette évolution, certains artistes, à travers leurs œuvres, résistent au temps et continuent d’être écoutés aujourd’hui.
Voici donc, 5 titres africains ayant traversé le temps :
1- « Zombie » – Fêla Kuti
Le père de l’Afro-beat n’est pas qu’un musicien d’exception, un peu fou et mystique : c’est aussi un homme conscient des difficultés politiques de son pays. Alors, quand Fela chante « Zombie » en 1977, il n’a pas seulement à coeur de faire danser le monde : il l’invitait aussi à regarder ce qui se passe dans son Nigéria natal en proie à un gouvernement corrompu.
2- « Soul Makossa » – Manu Dibango
Ce saxophoniste d’exception a fait danser le monde avec son tube, « Soul Makossa »…avant de se faire sampler par Michael Jackson, qui connaîtra avec « Wanna Be Startin’ Something » un succès encore plus grand. Forcément culte.
3-« Asimbonanga » – Johnny Clegg
Pas facile de sélectionner un sud-africain aux dépens des autres, tant la richesse musicale du pays est importante. Mais la vie est faite de choix, parfois cruels. Tout comme Miriam Makeba, Johnny Clegg s’est totalement engagé dans la lutte contre l’apartheid. Avec « Asimbonanga », sorti en 1987, Johnny Clegg et son groupe Savuka rendent un hommage poignant à Nelson Mandela, alors en détention à Robben Island. Quand la musique se fait porte-parole politique.
4- « Yeke yeke » – Mory Kante
Sur les routes depuis plus de trente ans, l’ancien apprenti le guinéen Mory Kante connaît dans les années 80 et avec « Yeke yeke », un succès planétaire qui le fait devenir l’artiste africain le plus vendu à travers le monde. La légende vivante du continent vient de sortir cette année un merveilleux album, La Guinéenne, qui démontre une fois encore la force du texte et de la mélodie de ce chanteur éduqué musicalement comme un griot ancestral.
5- « Seven Seconds » – Youssou N’Dour
Ce morceau interprété en wolof, en anglais et en français met en lumière le jeune Youssou N’Dour, encore à l’aube de la fabuleuse carrière qui est la sienne aujourd’hui. L’histoire est belle, la mélodie fait mouche. Et vous, vous pensiez à quoi sept secondes après votre naissance ?